Polar, thriller, roman noir...

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L’Irlandais – Maurice Gouiran

« Depuis le début des temps, les nationalismes et les guerres de religion étaient à l’origine des grandes catastrophes humaines et des plus beaux massacres… En Irlande du Nord, on avait fait fort en réussissant à conjuguer les deux causes essentielles! »

Résumé de l’éditeur

L'Irlandais, Maurice Gouiran. Jigal Polar.
« Depuis le début des temps, les nationalismes et les guerres de religion étaient à l’origine des grandes catastrophes humaines et des plus beaux massacres… En Irlande du Nord, on avait fait fort en réussissant à conjuguer les deux causes essentielles! »

Lorsqu’on découvre le peintre Zach Nicholl, le crâne fracassé dans son atelier marseillais, son ami Clovis n’a qu’une pensée en tête : aider Emma, en charge de l’enquête, à retrouver l’assassin ! Zach s’était illustré dans le street art avant de devenir bankable et de fuir Belfast vingt ans plus tôt. C’est donc en Irlande du Nord que Clovis va chercher ce qui se cache derrière ce crime. Zach était l’un des artistes républicains auteurs des célèbres murals, ces peintures urbaines, outils de mémoire et de propagande. Mais pourquoi avait-il quitté son pays juste au lendemain des accords de paix de 1998 ? Ce sont des femmes, étonnantes et déterminées, toutes liées à Zach – Aileen, son épouse, Ghetusa, la veuve ad vitam æternam de son frère, et Breena, combattante féministe au sein de l’IRA – qui donneront peut-être à Clovis les premiers indices…

Mon avis

Nouveau roman de Maurice Gouiran avec Clovis Narigou, journaliste, éleveur de chèvres et grand séducteur devant l’éternel.

Apprenant la mort de l’Irlandais, Zach Nicholl, artiste peintre installé à Marseille pour fuir les Troubles de l’Irlande du Nord., il décide de prêter ses services de « fouineur » à Emma pour résoudre ce meurtre. Car aucun doute, l’Irlandais a bien été assassiné. 

Reprenant l’histoire de l’Irlandais, Maurice Gouiran lance Clovis dans un voyage en Irlande du Nord, où il a déjà enquêté. Là-bas, égal à lui-même, Clovis séduira et fera ressurgir aussi des secrets enfouis.

Maurice Gouiran montre bien comment depuis 1969 l’Irlande du Nord est coupée en deux et comment, aujourd’hui encore, malgré la paix, il y a toujours deux ennemis qui essayent de vivre le mieux qu’il peuvent, sans éviter parfois les heurts. 

« Une histoire d’amour au parfum d’Irlande, ce pays indocile et rude que j’avais dans la tête et dans le cœur. Cette terre peuplée de légendes, de guerre, de misères et de créatures fantastiques (…). »

Jigal Polar, 240 pages, 18,50€

La dernière couverture, Matthieu Dixon

Matthieu Dixon, La dernière couverture, Jigal

Résumé

Voir une de ses photos en première page d’un magazine, affichée sur tous les kiosques, pour Raphaël, jeune reporter, c’est le graal. Mais en travaillant avec Bernard, célèbre photographe devenu son mentor, il comprend très vite que les choses ne sont jamais aussi simples et que les apparences sont parfois trompeuses. En enquêtant sur la mort de celui-ci, tragiquement disparu dans le crash de son hélicoptère, Raphaël va se retrouver seul, en première ligne, à devoir jongler entre rumeurs, paranoïa, bizness, corruption, hommes de l’ombre et affaires d’État. Seul aussi à devoir slalomer entre intégrité et vérité…

Mon avis

À lire cet été, La dernière couverture, de Mathieu Dixon, est un roman noir qui se passe dans le monde des photographes de presse, les paparazzi.

Mais au lieu d’en tirer une histoire classique, Matthieu Dixon fait vivre deux photo-journalistes bien particulier : Raphaël et Bernard. Ce dernier étant le mentor du premier.

Loin des clichés des paparazzi classiques, Bernard et Raphaël sont des journalistes qui ont une conscience et qui savent l’utiliser à bon escient. Faisant leur métier de journaliste avec conviction, ils savent parfois garder leurs scoops pour eux.

Matthieu Dixon signe un roman noir intrigant où le journalisme heurte de plein fouet la politique et l’espionnage. L’auteur fait la part belle à la psychologie des personnages, notamment de Raphaël.

Un très bon roman noir à savourer pendant les vacances, ou de retour au travail.

Jaune soufre, Jacques Bablon

Résumé de l’éditeur

D’un côté il y a Rafa pour qui le boulot se fait rare et qui, diplôme en poche, se voit contraint d’enchaîner des jobs merdiques. Avec sa chance insolente, il est même possible qu’une bande de cons viennent braquer la caisse de la station-service où il bosse…

De l’autre, il y a Warren, parti à l’autre bout du pays sur une moto volée à la recherche d’une petite sœur qu’il n’a jamais vue… Elle, c’est Marisa, une forte tête n’ayant que moyennement confiance en l’homme, et qui après avoir incendié un dépôt de nourriture et tenté d’empoisonner les animaux du zoo, ne compte vraiment pas s’embarrasser d’un frère dont elle n’a rien à faire ! Une mère excessive d’un côté, un père tué par balle de l’autre, un pactole qui tombe du ciel, un assassin qui court toujours…

Tout est apparemment là pour que les retrouvailles n’aient rien d’un conte de fées et se règlent à coups de flingues…

Mon avis

Jacques Bablon ne fait pas dans la dentelle. Dès l’ouverture du livre, l’ambiance est bien là, donnant envie d’aller plus loin, de lire encore. Pas le temps de souffler, et on ne lâche pas le livre tant qu’il n’est pas terminé.

Ces destins qui s’entrechoquent, qui se cherchent sans se trouver, Jacques Bablon signe ici un roman noir digne des plus grands. C’est une voix très originale parmi les très bons écrivains Jigal.

Jacques Bablon, Jigal Polar, 192 pages, 18 €.

Rue des Fantasques, André Blanc

Résumé de l’éditeur

« Les perles du collier, entraînées dans un sillon de sang et d’eau de pluie, englouties par la bouche d’égout, seront vomies dans le fleuve purificateur après un voyage dans les entrailles de la ville. » Par une nuit pluvieuse, le commandant Farel, chef de groupe de la BRB, se penche sur le cadavre d’une femme tuée par balle et qui a apparemment fait le saut de l’ange depuis le 7e étage d’un immeuble de la rue des Fantasques. En remontant la piste de ce qui semble être un contrat, Farel fait sortir du bois quelques personnages sulfureux dont une redoutable femme d’affaires, quelques uns de ses nombreux amants, plusieurs mafieux géorgiens et, entre autres, un ministre en exercice… Grand banditisme, arnaque à la taxe carbone, banques maltaises, réseaux criminels, qui tire les ficelles de tout ce beau monde ? Des comparses abattus, des serments trahis et une course poursuite dans le gigantesque réseau souterrain de la ville obligeront Farel à révéler au grand jour les dérives de ceux qui nous gouvernent.

 

Mon avis

André Blanc n’est pas un bleu du polar. Cette nouvelle enquête du commandant Farel nous plonge au cœur du Pouvoir. Intrigue liée à l’arnaque à la TVA de la taxe Carbone, mafia des pays des l’Est, ministres corrompus, l’auteur mélange le tout dans la ville de Lyon pour obtenir un polar savamment orchestré, qui se met rigoureusement en place au fil des pages.

Nul doute que Farel compte désormais parmi les flics dont il faut suivre les aventures.

Rue des Fantasques a reçu le Prix Lyon Polar 2018

 

Rue des Fantasques, André Blanc, Jigal, 264 pages, 19 €

La filière afghane, Pierre Pouchairet

Résumé : Alors que la France est la cible d’actes terroristes, Gabin, Marie et leurs La filière afghanecollègues de la PJ enquêtent sur des dealers qui opèrent dans une cité de Nice. Après l’identification d’un réseau structuré et multicarte, les investigations vont remonter jusqu’en Afghanistan. Là-bas, entre le retrait des forces internationales et la succession d’Hamid Karzai, une page est en train de se tourner dans une ambiance délétère. Et c’est dans un climat de suspicion et de corruption généralisée doublé d’une violence aveugle que le flic niçois va découvrir les liens entre trafic de drogue et terrorisme ! De Nice à Kaboul, du Helmand aux Pyrénées s’engage alors, pour Gabin et son équipe, une traque impitoyable pour éviter le pire…

Mon avis : Quand fiction et réalité marchent main dans la main. La filière afghane est un roman, mais en est-on si sûr ?
Pierre Pouchairet n’en est pas à son coup d’essai dans le style de thriller réaliste. On lui doit déjà un polar niçois: Coke d’Azur puis Une terre pas si sainte qui se déroule en Palestine.
Après les attentats de Paris, ce roman donne à réfléchir, mais il ne faut pas oublier que c’est une fiction et un divertissement, et l’auteur réussit à tenir en haleine le lecteur tout au long de l’histoire. Ce roman fait incontestablement partie des romans qu’il faut lire !

La filière afghane, Pierre Pouchairet, Jigal éditions, 272 pages, 18,50 euros

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