Quelques livres lus en octobre:
Glacé, Bernard Minier, Xo éditions
Le cercle, Bernard Minier, Xo éditions
Écrit en lettres de sang, Sharon Bolton, Fleuve Noir
La voie de la colère, Antoine Rouaud, Bragelonne.
Je reviendrai sur les deux romans de Bernard Minier que j’ai vraiment appréciés. Le thriller de Sharon Bolton est également un très bon thriller.
La voie de la colère est un livre de fantasy français, dont La voie de la colère est le premier tome. Il laisse entrevoir une grande saga dans la lignée des romans de fantasy anglo-saxons.
À suivre.
Grégoire Thonnat
Pierre de Taillac Éditions, 152 pages, 4,90 euros
L’encre et le sang, Laurent Scalese et Franck Thilliez
Pocket, 128 pages, 2,90 euros
Résumé: Au fond d’un vieux garage hongkongais, elle est là. Elle l’attend. La machine. Il suffit de taper. Et tout s’écrira, dans la réalité.
Très vite, l’écrivain William Sagnier comprend qu’il tient là l’instrument de sa vengeance.
La femme qui l’a trompé. L’homme qui lui a volé son livre. Tous ceux qui l’ont
humilié, utilisé, détruit, seront punis à leur tour.
La vie, la mort, la toute-puissance au bout des doigts, là ou se mélangent l’encre et le
sang…
Titre disponible en version numérique
Scalese et Thilliez plongent leur héros dans l’enfer de Hong Kong. Ce double littéraire qu’il ont créé est un écrivain malheureux qui a été dépouillé de son bien le plus précieux: son roman. Il suit son ex-femme et son amant pour se venger. À mi-chemin du livre fantastique et du polar, L’encre et le sang ravira les amateurs de sensations fortes et de Stephen King auquel on pense immanquablement à la lecture de cette courte histoire.
Mais la comparaison s’arrête là, car Scalese et Thilliez ont trouvé un style qui leur est propre et qui fait de ce court texte un petit chef-d’œuvre.
Une excellente surprise que ce texte. Comme quoi les écrivains français savent aussi écrire de très bonnes nouvelles. Et c’est aussi une très bonne idée de Pocket qui a lancé plusieurs titres dans cette série de courts textes.
Alexis Aubenque, le polar américain made in France
Alexis Aubenque publie un nouveau thriller aux éditions du Toucan. Nous avons posé quelques questions à cet auteur qui écrivait de la science-fiction avant de se tourner avec succès dans l’écriture de romans policiers.
La conjuration primitive
Maxime Chattam
Albin Michel, 646 pages, 22,50 euros
Et si seul le Mal pouvait combattre le Mal ?
Une véritable épidémie de meurtres ravage la France.
D’un endroit à l’autre, les scènes de crime semblent se répondre. Comme un langage ou un jeu.
Plusieurs tueurs sont-ils à l’œuvre ? Se connaissent-ils ?
Très vite, l’hexagone ne leur suffit plus : l’Europe entière devient l’enjeu de leur monstrueuse compétition.
Pour mettre fin à cette escalade de l’horreur, pour tenter de comprendre, une brigade pas tout à fait comme les autres, épaulée par un célèbre profiler.
De Paris à Québec en passant par la Pologne et l’Écosse, Maxime Chattam nous plonge dans cette terrifiante Conjuration primitive au cœur des pires déviances de la nature humaine.
Richard Mikelis est un chasseur de tueurs en série. Mais il a pris sa retraite. Et c’est contraint par Alexis, de la gendarmerie, qu’il reprend du service pour résoudre une énigme qui les conduira dans les pires méandres de l’âme humaine. Ils ont affaire à un réseau de tueurs en série particulièrement cruels et organisés.
Maxime Chattam a frappé un grand coup avec ce roman. On se souvient de son premier thriller, L’âme du mal, qui fit de lui une valeur sûre du suspense français.
Une fois ouvert, il est difficile de reposer ce nouveau roman tant le suspense est insoutenable. Chattam démontre ici que les auteurs français font parfois mieux que leurs homologues américains.
Désormais, avec La conjuration primitive, il s’impose définitivement parmi les plus grands. Le coup de théâtre à la fin du premier tiers du livre mérite à lui seul la lecture du roman.
Tant au niveau national qu’international. Les Américains n’ont qu’à bien se tenir…
En quelques mots, Maxime Chattam, c’est une quinzaine de romans et 4,5 millions d’exemplaires vendus en France depuis ses débuts.
Résumé: Berlin, 1942. Le chef de la Gestapo, Reinhardt Heydrich, charge un colonel SS d’éliminer un enfant au centre du plus important projet du 3e Reich. Pologne, 1943. Un groupe de résistants hérite bien malgré lui d’un adolescent, évadé du camp de Stutthof. Très vite, le fugitif déploie des qualités exceptionnelles au combat. Irak, 2003. Une unité de reconnaissance des Marines, tombée dans une embuscade, est récupérée par l’armée américaine. États-Unis, de nos jours. Jeremy Corbin et Jacqueline Walls mènent une vie tranquille en compagnie de leur fille dans une petite ville du New Jersey. Mais un jour, tout bascule. De Londres à Tel Aviv, des forêts polonaises aux gratte-ciel de Manhattan, un homme se bat pour protéger ses amis de la malédiction qui le poursuit obstinément. Entre complots, luttes de pouvoir et dérives scientifiques passées et actuelles, Eytan Morgenstern s’apprête à livrer son ultime combat.
David S. Khara s’est fait connaître grâce à ses deux précédents romans : Le Projet Bleiberg et Le Projet Shiro. Tous deux mêlaient thriller et Histoire. Le premier, on s’en souvient, plongeait ses racines dans les expériences des médecins nazis pendant la Second guerre mondiale. Le second, trouvait son origine dans les attrocités commises pas les Japonais à la même période. Ici s’achève donc (pour l’instant) cette trilogie des Projets. Avec ce troisième épisode, Khara poursuit les aventures de Eytan Morgenstern. Il s’agit pour lui de retrouver ses compagnons de la première aventure (Jeremy et Jacqueline) afin d’éviter les pires ennuis. Notamment qu’Eytan se retrouve à nouveau cobaye. Ce troisième volume, à l’image des deux premiers, est mené à cent à l’heure. On peut dire que David S. Khara sait comment tenir le lecteur en haleine. Et si les deux précédentes aventures étaient déjà bien rythmées, celle-ci poursuit sur la même lancée. Entre les flashbacks historiques et l’aventure actuelle, le lecteur ne peut décidément pas lâcher le livre. Le héros de David S. Khara est un mélange d’agent secret à la James Bond, de Jason Bourne, de Jack Reacher, mélangez bien le tout (au shaker, pas à la cuillère), et vous obtiendrez un personnage original, humain, à l’humour ravageur et la personnalité bien établie. David S. Khara a réussi le pari de faire aussi bien que les auteurs américains. Cette trilogie est sans aucun doute l’une des meilleures du genre. On doit remercier le travail éditorial des éditions Critic pour avoir déniché un tel talent. Ces romans sont de préférence à lire dans l’ordre de parution. Le premier tome est en cours d’adaptation au cinéma. Notons que la Ligue de l’imaginaire a accueilli Khara dans ses rangs. Ce qui n’est pas peu dire quant au talent de cet auteur.