Polar, thriller, roman noir...

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Boréal, Sonja Delzongle

Le Pôle Nord… On se souvient de Paul-Émile Victor (Boréal –  2 tomes : La joie dans la nuit et Le jour sans ombre), de Jean Malaurie (Les derniers rois de Thulé) de The Thing (John Carpenter, 1982), du film Whiteout (qui se passait en Antarctique, tiré du comic book de Greg Rucka et Steve Lieber), de la série Terror (adaptée du roman de Dan Simmons, Terror). Plus récemment encore, le très bon thriller Zodiac Station, de Tom Harper (Bragelonne), mettait l’accent dans son huis-clos, sur les relations humaines, le stress de l’enferment et de l’hostilité de la nature.  Des ambiances glacées, des créatures mystérieuses, des disparitions, des meurtres, des scientifiques dans une base dans ce désert de glace.

De toutes ces aventures en huis clos, Sonja Delzongle l’a bien compris : «  l’aventure absolue est l’Autre. Ses terres secrètes, ses énigmes, ses failles, ce qui se dérobe à l’entendement. » (Boréal, p. 114)

Avec un nouveau roman consacré à ce thème, on pourrait s’attendre à lire les mêmes choses. Mais là où Sonja Delzongle réussit son pari, c’est qu’elle entraîne le lecteur sur d’autres pistes : huis clos, mystère, meurtres, disparition, traditions, modernisation et acculturation de la société inuite, télescopage de l’Histoire contemporaine avec les traditions ancestrales, Guerre froide, dégradation de l’environnement, pollution… Autant de thèmes développés avec habileté avec une auteur que l’on attend plutôt du côté du thriller pur et dur.

Mais c’est aussi à cela que servent les livres : à surprendre.

 

Résumé de l’éditeur

 

Janvier 2017, au Groenland. Là, dans le sol gelé, un œil énorme, globuleux, fixe le ciel. On peut y lire une peur intense. C’est ainsi que huit scientifiques partis en mission de reconnaissance découvrent avec stupeur un bœuf musqué pris dans la glace. Puis un autre, et encore un autre. Autour d’eux, aussi loin que portent leurs lampes frontales, des centaines de cadavres sont prisonniers du permafrost devenu un immense cimetière.
Pour comprendre l’origine de cette hécatombe, le chef de la mission fait appel à Luv Svendsen, spécialiste de ces phénomènes. Empêtrée dans une vie privée compliquée, et assez soulagée de pouvoir s’immerger dans le travail, Luv s’envole vers le Groenland. Ils sont maintenant neuf hommes et femmes, isolés dans la nuit polaire.
Le lendemain a lieu la première disparition.

 

L’auteur

 

Née en 1967 d’un père français et d’une mère serbe, Sonja Delzongle a grandi entre Dijon et la Serbie. Elle a mené une vie de bohème, entre emplois divers (les plus marquants ayant été le commerce artisanal afro-asiatique et la tenue d’un bar de nuit) et écriture. Elle partage aujourd’hui sa vie entre Lyon et la Drôme.

 

Boréal, Denoël, coll. « Sueurs froides », 448 pages, 20,50  €

 

 

Pour aller plus loin : Documentaire consacré à la vie quotidienne du peuple Inuit. au nord du Groenland, autour du hameau de Thulé. Une documentaire de Jean Malaurie, sur les « derniers rois de Thulé. Sur le site de l’Ina. (https://www.ina.fr/)

Rue des Fantasques, André Blanc

Résumé de l’éditeur

« Les perles du collier, entraînées dans un sillon de sang et d’eau de pluie, englouties par la bouche d’égout, seront vomies dans le fleuve purificateur après un voyage dans les entrailles de la ville. » Par une nuit pluvieuse, le commandant Farel, chef de groupe de la BRB, se penche sur le cadavre d’une femme tuée par balle et qui a apparemment fait le saut de l’ange depuis le 7e étage d’un immeuble de la rue des Fantasques. En remontant la piste de ce qui semble être un contrat, Farel fait sortir du bois quelques personnages sulfureux dont une redoutable femme d’affaires, quelques uns de ses nombreux amants, plusieurs mafieux géorgiens et, entre autres, un ministre en exercice… Grand banditisme, arnaque à la taxe carbone, banques maltaises, réseaux criminels, qui tire les ficelles de tout ce beau monde ? Des comparses abattus, des serments trahis et une course poursuite dans le gigantesque réseau souterrain de la ville obligeront Farel à révéler au grand jour les dérives de ceux qui nous gouvernent.

 

Mon avis

André Blanc n’est pas un bleu du polar. Cette nouvelle enquête du commandant Farel nous plonge au cœur du Pouvoir. Intrigue liée à l’arnaque à la TVA de la taxe Carbone, mafia des pays des l’Est, ministres corrompus, l’auteur mélange le tout dans la ville de Lyon pour obtenir un polar savamment orchestré, qui se met rigoureusement en place au fil des pages.

Nul doute que Farel compte désormais parmi les flics dont il faut suivre les aventures.

Rue des Fantasques a reçu le Prix Lyon Polar 2018

 

Rue des Fantasques, André Blanc, Jigal, 264 pages, 19 €

La Loge noire, Jean-Pierre Croquet

Résumé de l’éditeur

Angleterre, mai 1914. Alors que des menaces de guerre planent sur l’Europe, l’inspecteur Adey enquête sur une série de meurtres étranges, qui ne sont pas sans rappeler ceux de « l’automne de la terreur », où un certain Jack l’Éventreur sévissait dans les quartiers pauvres de Whitechapel. Au même moment, un courtier du nom de Mark Bowen se rend à Londres pour acquérir la Kabbala denudata, un incunable essentiel de la tradition occulte. Il est mandaté par Aleister Crowley, membre de la société secrète Golden Dawn, qui traîne une réputation de mage noir… et milite dans les mouvements séparatistes celtisants. Mais lorsque Bowen arrive à la librairie de Geoffrey Bloom, dans le quartier mal famé de Soho, il découvre celui-ci égorgé. Et l’ouvrage convoité a disparu ! Coupable idéal, Bowen devient un homme traqué. Pour prouver son innocence, il devra retrouver l’assassin et découvrir quel secret cache la Kabbala denudata que convoite la mystérieuse Loge noire…
Dans un suspense où plane l’ombre de Conan Doyle, commence alors une course contre la montre qui fera se côtoyer révolutionnaires irlandais, espions allemands, anarchistes et francs-maçons.

L’auteur

Ancien professeur de Lettres modernes, né à Saint-Quentin en 1948, Jean-Pierre Croquet, est scénariste de bandes dessinées (avec Boucq), nouvelliste et membre de l’Oulipopo (Ouvroir de littérature policière potentielle). Passionné de mystère, d’énigme et de fantastique, il est l’auteur d’aventures apocryphes de Sherlock Holmes. Il a réalisé nombre d’anthologies policières, telles Y aura-t-il un crime à Noël  ? (Le Masque, 2002). On lui doit Fromantal et l’Androgyne, roman coécrit avec Demouzon (Fayard, 2007).

Mon avis

Londres, à la veille de la Première Guerre mondiale est une ville sous tension. Entre les partisans de la paix et les bellicistes, le combat fait rage. Les espions et les intrigants sont partout. Jean-Pierre Croquet réussit très bien a recréer cette ambiance particulière où il fait bon ne faire confiance à personne. Les personnages historiques s’animent sous la plume de l’auteur pour recréer un ballet qui a peut-être eu lieu en cette année fatidique.

Lecture recommandée.

 

Le festin de l’aube, Janis Otsiemi

Résumé de l’éditeur

Le festin de l'aube, Janis Otsiemi

Flics et gendarmes doivent s’épauler pour tenter de déjouer la conspiration.

En pleine nuit et sous une pluie tropicale, une femme surgie de nulle part vient se jeter sous les roues de la voiture du lieutenant Boukinda. Bouleversé par ce tragique accident, il veut savoir d’où sort cette inconnue, d’autant que son décès semble plutôt suspect…

Au même moment, à quelques kilomètres de là, plusieurs individus pénètrent dans un camp militaire et s’emparent de nombreuses armes et d’un stock d’explosifs. Plus tard, c’est dans une ville en ébullition, gangrénée par la violence et la pauvreté, qu’un braquage sanglant transforme le quartier en zone de guerre… Les forces de sécurité, en alerte maximum, sont à la recherche de truands visiblement déterminés. Et c’est tout à fait par hasard que ces deux affaires, apparemment sans aucun rapport, vont se télescoper et révéler un terrible complot… Sur fond de haine, de repli identitaire et de crise électorale, flics et gendarmes vont alors devoir s’épauler pour tenter de déjouer cette conspiration…

L’auteur

Janis Otsiemi est né en 1976 à Franceville au Gabon. Il vit et travaille à Libreville. Il a publié plusieurs romans, poèmes et essais au Gabon où il a reçu en 2001 le Prix du Premier Roman gabonais.

 

Mon avis

Une nouvelle fois, Janis Otsiemi délocalise le roman policier au Gabon. Entremêlant les enquêtes des policiers et des gendarmes, il développe une intrigue complexe sur fond de crise politique. L’Afrique est là, dans ce roman dynamique, la francophonie est aussi bien là. Et c’est un bonheur de lire ce français « d’ailleurs » si riche.

Janis Otsiemi est un auteur à suivre. Ses nombreux romans montrent un écrivain puissant qui, au fil de son écriture, explore les limites et les fractures de la société gabonaise.

 

Note bene: Pour les curieux de la francophonie, il existe un petit livre, Casse-moi l’os (Le livre de poche, 2017, 5,30 €), qui passe en revue 180 expressions que l’on utilise du Cameroun au Québec, d’Haïti au Luxembourg, en passant par la Suisse, la Belgique, la France, la Côte-d’Ivoire et les Antilles.

Toute la vérité, Karin Cleveland

Résumé de l’éditeur

Malgré un travail passionnant qui l’empêche de passer du temps avec ses enfants et un prêt immobilier exorbitant, Vivian Miller est comblée par sa vie de famille : quelles que soient les difficultés, elle sait qu’elle peut toujours compter sur Matt, son mari, pour l’épauler.
En tant qu’analyste du contre-renseignement à la CIA, division Russie, Vivian a la lourde tâche de débusquer des agents dormants infiltrés sur le territoire américain. Un jour, elle tombe sur un dossier compromettant son époux. Toutes ses certitudes sont ébranlées, sa vie devient mensonge. Elle devra faire un choix impossible : défendre son pays… ou sa famille.

Mon avis

Un livre d’espionnage sans James Bond. Vivian Miller est espionne de bureau, toute la journée, elle traque les espions russes depuis son bureau. Elle fait partie de l’élite des analystes du contre-renseignement de la CIA. Karin Cleveland sait de quoi elle parle parce qu’elle exercé cette profession pendant huit ans.

Dans ce thriller, elle réussit à faire monter le suspense et l’angoisse tout au long de ces pages. Toutes les étapes de la mise sous pression de Vivian font de ce roman une réussite, qu’on ne lâche qu’à la toute fin.

Recommandé !

Robert Laffont, coll. « La Bête noire », 384 pages, 21 €

Les Bracas, de Dylan Pelot

Les Bracas, Dylan Pelot

Résumé

Sacha a deux passions : les séries Z et ses effets spéciaux monstrueux, réalisés dans le garage sur fond de hard-rock, avec sa bande. Ses potes, c’est toute sa vie. Il y a Pilpoil, Zinzin, P’tit Ji, Fox et Taquet. Les inséparables Bracas, connus pour leur imagination fulgurante… telle la météorite qui a jadis fendu le ciel vosgien, au-dessus de leur village. L’hiver sera consacré à leur court-métrage, un film d’horreur qui doit marquer les esprits. Mais bientôt des forces surnaturelles se manifestent et Sacha perd pied : sa maison est visitée en son absence, des objets changent de place, on touche aux toiles de son père décédé… Les regards se tournent alors vers Milo, l’Italien qui vit reclus avec son chien-loup à l’orée des bois.

Mon avis

Touche à tout de génie, Dylan Pelot a signé un roman épique, une sorte de « goonies » français bien réussi. Le style de D. Pelot et l’histoire sont tellement universels, qu’on a tous été, un jour ou l’autre, dans une bande de Bracas, écoutant du hard rock, aimant les films d’horreur et prêts à croire à toute histoire fantastique.
C’est toute une époque aujourd’hui disparue : celle des VHS, des walk-man, les groupes de hard-rock des années 1980, notamment Metallica dont c’était le début de la carrière.
Parfois un peu brouillonne, l’histoire est à l’image de ces ados bouillonnants. Une très belle lecture.

L’auteur

Dylan Pelot était illustrateur, plasticien, musicien et écrivain. Diplômé des Beaux-Arts, il enseignait en qualité de professeur ès monstres à Nancy, où il avait sa résidence artistique. Il a publié de nombreux ouvrages pour la jeunesse, en tant qu’illustrateur et auteur. Pendant plus de dix ans, il s’est consacré à l’étude du cinéma dit « bis ». Les éditions Fluide Glacial ont publié le résultat de ses travaux, Les Grands Succès du cinéma introuvable, un extraordinaire florilège d’affiches de films réinventés.
Foudroyé en janvier 2013 par une attaque cérébrale, Dylan Pelot est décédé à 44 ans, laissant dans les mémoires le souvenir d’un virtuose d’une sensibilité et d’une gentillesse inégalables.

Bragelonne, 380 pages, 20 euros.

Roma, Mirko Zilahy

Roma, de Mirkho Zilahy, aux Presses de la Cité.

Roma, de Mirkho Zilahy, aux Presses de la Cité.

Résumé : Pluie sur Rome, torrents de boue le long du Tibre. Loin des monuments qui font sa renommée, au milieu d’un terrain vague, la ville dévoile au petit jour un corps atrocement mutilé… Un crime aussi barbare, seul le commissaire Mancini peut l’élucider. Cependant, ce profiler formé aux méthodes de Quantico n’a plus la tête aux assassinats : endeuillé par la mort de sa femme, Mancini a sombré dans l’alcool et supporte de moins en moins le monde extérieur. De plus, il a déjà un dossier en cours : la disparition inquiétante d’un oncologue réputé, celui-là même qui avait tenté en vain de sauver son épouse. Mais bientôt apparaissent d’autres corps suppliciés. Mancini n’a plus le choix. Épaulé par une équipe d’élite basée dans un ancien bunker, le flic brisé se laisse happer par une enquête qui le rapproche inexorablement de ses fantômes.

Mon avis : Avec Roma, Mirko Zilahy frappe un grand coup dans le monde du thriller. De facture plutôt classique, ce roman déroule une intrigue sans faille. Un commissaire torturé y mène une enquête qui le confronte face à sa propre histoire.

À ne pas manquer !

Presses de la Cité, « Sang d’encre », 432 pages, 21,90€

 

Vipère noire, Boris Starling

Vipère noire, Boris Starling, traduction : Philippe Vigneron, Archipoche, 480 pages, 8,80€.

Banlieue d’Aberdeen. Le corps d’une femme est retrouvé dans les fourrés. Poignardée. Sur sa gorge, fixée par un arceau métallique, une vipère noire. Vivante.

En mer du Nord, quelque part entre la Norvège et l’Écosse, un car ferry sombre. Des centaines de passagers étaient à son bord… Une catastrophe sans précédent. Sans nul doute, un attentat. Non revendiqué et sans mobile apparent.

Existe-t-il un lien entre ces deux affaires ? Certes, le commissaire Kate Beauchamp, en charge de l’enquête sur le maniaque au serpent, est l’une des rescapées du naufrage. Une simple coïncidence, bien sûr. À moins que…

Ancien reporter au Sun et au Daily Telegraph, Boris Starling, né en 1969, vit dans le Dorset (UK) et travaille pour une agence spécialisée dans la gestion de crise. Vendredi saint (Archipoche, 2016), son premier roman, a été comparé outre-Manche au Silence des agneaux et à Seven. L’Archipel a publié par la suite Vodka (2006).

 

Mon avis : 

Ce roman de Boris Starling est tout simplement parfait ! Rien ne manque à l’histoire ni au suspense.  Il est incompréhensible que cet écrivain ne soit pas plus connu en France. Ce deuxième roman que je lis, après Vendredi Saint, me donne envie d’en lire plus de cet auteur.

La prophétie de Langley, Pierre Pouchairet

La prophétie de Langley, Pierre Pouchairet, Jigal Polar

La prophétie de Langley, Pierre Pouchairet, Jigal Polar

Résumé : Trader d’une des plus prestigieuses banques françaises, Ludovic d’Estre brasse chaque jour des millions d’euros… Issu de la bourgeoisie versaillaise, la vie a toujours souri à ce surdoué de la finance. Mais tout va basculer lorsque avec Reda Soulami, son fidèle collaborateur, Ludovic va s’intéresser à une transaction douteuse… Un délit d’initié ? Peut-être pire ! Très vite suspecté de meurtre, Reda, un enfant des cités qui pensait avoir définitivement tourné la page, se retrouve en première ligne d’une effrayante machination qui le dépasse complètement et menace des milliers de vies ! Au milieu du marigot politique habituel, seule Johana, la flic qui mène l’enquête, semble croire à l’innocence de Reda. S’engage alors une infernale course contre la montre pour éviter l’horreur

 

Mon avis

Pierre Pouchairet frappe une nouvelle fois très fort avec ce thriller aux frontières de la finance et du terrorisme. On referme ce livre avec des frissons. Et si ça pouvait arriver? L’auteur imagine cette intrigue réaliste qui montre ce qui pourrait arriver si terroristes, financiers avançaient main dans la main.
Ce qui est bien dans les romans de Pierre Pouchairet, c’est qu’il colle au réel. On pourrait penser que ces romans sont adaptés de rapports de police, de rapports scientifiques… Cependant, il n’oublie jamais de développer les caractères de ses personnages. Si bien qu’à chaque nouveau roman, on se demande s’il va y avoir une suite, avec les mêmes personnages.

Un lecture recommandée.

Jigal polar, 277 pages, 19 €

Marquée à vie, Emelie Schepp

Résumé : Nörrkoping, l’hiver.

Marquée à vie. Emelie Schepp. Harper Collins Noir

Marquée à vie. Emelie Schepp. Harper Collins Noir

La procureure Jana Berzelius arrive sur la scène du meurtre d’un haut responsable de l’Immigration en Suède, assassiné dans sa maison, au bord de la mer Baltique. Le tueur n’a laissé aucune trace. Etrangement, les seules empreintes que l’on retrouve sont celles d’un enfant – or, la victime n’en a pas… Quelques jours plus tard, le meurtrier est identifié. Mais il est mort. On retrouve son corps sur un rivage désolé, l’arme tout près de lui. Il s’agit bien d’un enfant. Signe particulier, il présente sur la nuque une scarification énigmatique.
Ce nom, gravé grossièrement à même la chair, provoque brutalement chez l’impénétrable Jana, pourtant réputée insensible et glaciale, un véritable séisme intérieur. Car elle porte la même scarification à la base du cou. La marque d’un passé qui ne lui revient que par flashes incontrôlables…

Dans l’univers d’Emelie Schepp, le Nord ressemble moins à un tableau mélancolique qu’à un conte cruel d’Andersen.
Son héroïne n’est pas si éloignée d’une Reine des neiges contemporaine à qui l’on aurait planté dans le coeur un éclat de glace. Mais, à la différence de son modèle, Jana Berzelius interpelle et captive par le paradoxe qui la construit. Avec cette héroïne aux deux visages, qu’on n’attendrait pas dans un rôle de procureur,
Marquée à vie est plus qu’un thriller qui s’achève par la résolution d’un meurtre. Il entraîne le lecteur dans l’enquête d’une femme sur elle-même, sa traque de la petite fille qu’elle a été.

L’auteur: 

Née en Suède, à Motala, Emelie Schepp appartient à la nouvelle génération d’écrivains nordiques, celle qui a succédé à des auteurs mondialement connus, comme Stieg Larsson. Après avoir remporté un prix d’Art dramatique et travaillé dans la publicité, Schepp fait des débuts très remarqués avec Marquée à vie, le premier volume de sa série « Jana Berzelius ». Déjà vendue dans 27 pays à ce jour, cette trilogie a conquis 200 000 lecteurs rien qu’en Suède.

 

Mon avis : 

Avec ce roman, Emelie Schepp fait une belle entrée dans le monde du thriller. Ses personnages sont très réalistes et l’ambiance générale du roman convaincante. Une belle découverte.

 

Harper Collins Noir, 18,90€

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