Ça commence presque comme du « nature writing » et ça se termine en roman noir.
Une histoire qui débute dans les montagnes pyréennes, avec un écrivain isolé, misanthrope, puis qui se poursuit avec la rencontre d’un loup, les délires mystico-revival de l’écrivain, la découverte d’un corps, une enquête, tous les ingrédients sont là pour un bon roman.
Pourtant, j’ai eu l’impression qu’il s’agissait par moments d’une ébauche, du plan détaillé du roman. Bref, un livre qui aurait mérité plus de développement. Certaines parties sont bien détaillées, notamment avec le loup, avec les flics, et d’autres sont plus abruptes, voire résumées.
C’est dommage parce que l’ensemble forme un tout plutôt intéressant et aurait mérité d’être plus développé et détaillé.
Noël Sisinni, Instants sauvages, Jigal polar, 168 pages, 17,50 €
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Résumé de l’éditeur
Clarisse est morte. Elle ouvre les yeux sur son corps mutilé, entouré par la police scientifique qui s’affaire sur la scène de crime de son propre meurtre, quelque part sur une route de montagne des Alpes françaises… Elle va se remémorer les heures qui ont précédé sa mort, afin de confondre son meurtrier. Des indices portent à croire qu’un tueur, recherché par la police depuis des années serait dans la région…
L’auteur
Fabio M. Mitchelli, né à Vienne (Isère) en 1973, musicien et écrivain, auteur de thrillers psychologiques inspirés de faits réels.
Il a signé La trilogie des verticales parue aux éditions Ex-aequo entre 2010 et 2012, dont La verticale du fou, le premier opus de ce singulier triptyque, a été classé dans le top trois des romans les plus téléchargés sur le territoire français en 2011 aux côtés de David Foenkinos.
Fabio M. Mitchelli se consacre désormais à l’écriture de true crime et thrillers psychologiques.
La compassion du diable, paru aux éditions Fleur Sauvage en octobre 2014 a reçu le Prix du polar Dora-Suarez 2015. Il a également été finaliste du prix polar Saint-Maur en poche 2016, et finaliste du prix polar poche de Moustiers 2016.
Il se trompe lourdement. Il y a onze ans, le diable était bien sur Terre et c’était en France qu’il faisait sa petite cuisine.
Mon avis
Le Dernier festin est la réédition en un volume de la Trilogie des Verticales (La verticale du fou, À la verticale des enfers, La verticale du mal – Le dernier festin) qui était indisponible jusqu’à ce que les éditions French Pulp aient la bonne idée de rééditer l’ensemble en un seul volume.
Plusieurs histoires, plusieurs personnages s’entre-mêlent dans ce roman. Fabio M. Mitchelli est, on le sait, un spécialiste des tueurs en série et il s’inspire de leurs histoires pour les adapter en roman.
Les fidèles lecteurs de l’auteur retrouveront donc son univers particulier : mélange de thriller, de psychologie et d’horreur. Fabio M. Mitchelli ne fait pas dans la dentelle, c’est le moins que l’on puisse dire. Ce dernier festin, ravira les amateurs de fantastique, de thriller et de gore.
Ce dernier festin tient plutôt de l’orgie que de la Cène.
Se présentant sous la forme d’une symphonie, les différents mouvements rythment le déroulement de l’action. Fabio M. Mitchelli entraîne le lecteur dans une histoire cruelle et addictive.
Il lui fallait faire ce qu’il avait toujours fait : faire comme le diable, laisser croire qu’il n’était qu’une légende et qu’il n’existait pas
Le dernier festin, Fabio M. Mitchelli, French Pulp éditions, 382 pages, 18,00€
Résumé de l’éditeur
En pleine nuit et sous une pluie tropicale, une femme surgie de nulle part vient se jeter sous les roues de la voiture du lieutenant Boukinda. Bouleversé par ce tragique accident, il veut savoir d’où sort cette inconnue, d’autant que son décès semble plutôt suspect…
Au même moment, à quelques kilomètres de là, plusieurs individus pénètrent dans un camp militaire et s’emparent de nombreuses armes et d’un stock d’explosifs. Plus tard, c’est dans une ville en ébullition, gangrénée par la violence et la pauvreté, qu’un braquage sanglant transforme le quartier en zone de guerre… Les forces de sécurité, en alerte maximum, sont à la recherche de truands visiblement déterminés. Et c’est tout à fait par hasard que ces deux affaires, apparemment sans aucun rapport, vont se télescoper et révéler un terrible complot… Sur fond de haine, de repli identitaire et de crise électorale, flics et gendarmes vont alors devoir s’épauler pour tenter de déjouer cette conspiration…
L’auteur
Janis Otsiemi est né en 1976 à Franceville au Gabon. Il vit et travaille à Libreville. Il a publié plusieurs romans, poèmes et essais au Gabon où il a reçu en 2001 le Prix du Premier Roman gabonais.
Mon avis
Une nouvelle fois, Janis Otsiemi délocalise le roman policier au Gabon. Entremêlant les enquêtes des policiers et des gendarmes, il développe une intrigue complexe sur fond de crise politique. L’Afrique est là, dans ce roman dynamique, la francophonie est aussi bien là. Et c’est un bonheur de lire ce français « d’ailleurs » si riche.
Janis Otsiemi est un auteur à suivre. Ses nombreux romans montrent un écrivain puissant qui, au fil de son écriture, explore les limites et les fractures de la société gabonaise.
Note bene: Pour les curieux de la francophonie, il existe un petit livre, Casse-moi l’os (Le livre de poche, 2017, 5,30 €), qui passe en revue 180 expressions que l’on utilise du Cameroun au Québec, d’Haïti au Luxembourg, en passant par la Suisse, la Belgique, la France, la Côte-d’Ivoire et les Antilles.
Résumé de l’éditeur
Malgré un travail passionnant qui l’empêche de passer du temps avec ses enfants et un prêt immobilier exorbitant, Vivian Miller est comblée par sa vie de famille : quelles que soient les difficultés, elle sait qu’elle peut toujours compter sur Matt, son mari, pour l’épauler.
En tant qu’analyste du contre-renseignement à la CIA, division Russie, Vivian a la lourde tâche de débusquer des agents dormants infiltrés sur le territoire américain. Un jour, elle tombe sur un dossier compromettant son époux. Toutes ses certitudes sont ébranlées, sa vie devient mensonge. Elle devra faire un choix impossible : défendre son pays… ou sa famille.
Mon avis
Un livre d’espionnage sans James Bond. Vivian Miller est espionne de bureau, toute la journée, elle traque les espions russes depuis son bureau. Elle fait partie de l’élite des analystes du contre-renseignement de la CIA. Karin Cleveland sait de quoi elle parle parce qu’elle exercé cette profession pendant huit ans.
Dans ce thriller, elle réussit à faire monter le suspense et l’angoisse tout au long de ces pages. Toutes les étapes de la mise sous pression de Vivian font de ce roman une réussite, qu’on ne lâche qu’à la toute fin.
Recommandé !
Robert Laffont, coll. « La Bête noire », 384 pages, 21 €
Mör: adj. fém. En suédois, signifie «tendre». S’emploie pour parler de la viande.
Falkenberg, 16 juillet 2015. Sur les rives d’un lac, on retrouve le cadavre affreusement dépecé d’une femme. Ses seins, ses fesses, ses cuisses et ses hanches ont été amputés de plusieurs kilos de chair.
Londres, le lendemain matin. La profileuse Emily Roy est appelée sur les lieux d’une disparition inquiétante : l’actrice Julianne Bell a été enlevée à l’aube, et ses chaussures ont été retrouvées à proximité de chez elle, emballées dans un sac de congélation.
Ces deux crimes portent la signature de Richard Hemfield, le «tueur de Tower Hamlets», enfermé à perpétuité à l’hôpital psychiatrique de haute sécurité de Broadmoor. Dix ans plus tôt, il a été reconnu coupable du meurtre de six femmes et de celui de l’ancien compagnon de l’écrivaine Alexis Castells. Comment alors expliquer que ses crimes recommencent ?
Mon avis
Johana Gustwasson renoue avec les personnages de son premier roman, Block 46 : Emily Roy et Alexis Castells. Une nouvelle fois, elle signe un thriller sombre et envoûtant. Elle y dévoile peu à peu une intrigue créée pour maintenir le suspense. Ses personnages ont gagné en profondeur et le rythme du roman a gagné en intensité.
Nul doute qu’avec Mör, Johana Gustawsson ouvre la voie à une belle série d’enquêtes de ce duo de femmes fortes.
Mör, Bragelonne, 312 pages, 21,50 euros
Résumé de l’éditeur :
Hôpital psychiatrique de Gaustad, Oslo. À l’aube d’une nuit glaciale, le corps d’un patient est retrouvé étranglé dans sa cellule, la bouche ouverte dans un hurlement muet. Dépêchée sur place, la troublante inspectrice Sarah Geringën le sent aussitôt : cette affaire ne ressemble à aucune autre… Et les énigmes se succèdent : pourquoi la victime a-t-elle une cicatrice formant le nombre 488 sur le front ? Que signifient ces dessins indéchiffrables sur le mur de sa cellule ? Pourquoi le personnel de l’hôpital semble si peu à l’aise avec l’identité de cet homme interné à Gaustad depuis plus de trente ans ? Pour Sarah, c’est le début d’une enquête terrifiante qui la mène de Londres à l’île de l’Ascension, des mines du Minnesota aux hauteurs du vieux Nice. Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va lier son destin à celui d’un journaliste d’investigation français, Christopher, et découvrir, en exhumant des dossiers de la CIA, une vérité vertigineuse sur l’une des questions qui hante chacun d’entre nous : la vie après la mort… Et la réponse, enfouie dans des laboratoires ultrasecrets, pourrait bien affoler plus encore que la question !
Mon avis :
Pour son deuxième roman (je n’ai pas lu le premier), Nicolas Beuglet propose un thriller mené à 100 à l’heure. Inspiré par des faits réels (le lecteur saura découvrir lesquels), Le Cri pose des questions sur la folie des hommes et des scientifiques.
Dans ce roman, les héros devront enquêter sur les conséquences de décisions prises plus de cinquante ans plus tôt.
Le Cri est un thriller indispensable en cette rentrée littéraire.
XO éditions, 496 pages, 19,90 €.