Résumé : La détective Charlie Lager est contrainte par ses supérieurs de retourner à Gullspång, la petite ville où elle s’était juré de ne jamais remettre les pieds pour enquêter sur la disparition d’une jeune fille de 17 ans, Annabelle que la police locale n’a pu retrouver. Alors que ses recherches progressent, Charlie est confrontée à un passé traumatisant, vieux de 20 ans. La jeune femme, que sa brillante ascension dans la police suédoise a conduite à résoudre des enquêtes particulièrement complexes, se retrouve démunie et vulnérable face aux démons de sa propre enfance ; car Charlie aussi a de sombres secrets.
Elle lui avait donné un feutre qui traînait dans son sac. Vas-y. Écris-moi un poème.
Il avait pris le feutre. Il s’était mis au travail. À la fin, elle avait lu le résultat. Lui plaisait-il?
Elle avait répondu que non, car elle savait comment se terminait ce poème et elle n’aimait pas les fins tragiques.
Mon avis : Lina Bengtsdotter explore dans ce thriller la campagne suédoise, notamment la ville la plus pauvre du pays. Celle d’où vient Charlie Lager. On pense inévitablement à ces romans sur la campagne américaine.
Se retrouvant sur les lieux de son enfance, Charlie voit les souvenirs affluer, et ses anciennes connaissances s’étonner de la voir revenir en tant que policière.
Une enquête plutôt classique sur une disparition mais qui trouve un grand intérêt dans le développement des personnages, aussi bien principaux que secondaires.
Annabelle est un premier roman plutôt réussi. Recommandé.
L’auteur : Lina Bengtsdotter enseigne le suédois et la psychologie.
Annabelle, Lina Bengtsdotter, Marabout, « Black Lab », 320 pages, 19,90€. Traduit du suédois par Anna Gibson.