Résumé: Berlin, 1942. Le chef de la Gestapo, Reinhardt Heydrich, charge un colonel SS d’éliminer un enfant au centre du plus important projet du 3e Reich. Pologne, 1943. Un groupe de résistants hérite bien malgré lui d’un adolescent, évadé du camp de Stutthof. Très vite, le fugitif déploie des qualités exceptionnelles au combat. Irak, 2003. Une unité de reconnaissance des Marines, tombée dans une embuscade, est récupérée par l’armée américaine. États-Unis, de nos jours. Jeremy Corbin et Jacqueline Walls mènent une vie tranquille en compagnie de leur fille dans une petite ville du New Jersey. Mais un jour, tout bascule. De Londres à Tel Aviv, des forêts polonaises aux gratte-ciel de Manhattan, un homme se bat pour protéger ses amis de la malédiction qui le poursuit obstinément. Entre complots, luttes de pouvoir et dérives scientifiques passées et actuelles, Eytan Morgenstern s’apprête à livrer son ultime combat.
David S. Khara s’est fait connaître grâce à ses deux précédents romans : Le Projet Bleiberg et Le Projet Shiro. Tous deux mêlaient thriller et Histoire. Le premier, on s’en souvient, plongeait ses racines dans les expériences des médecins nazis pendant la Second guerre mondiale. Le second, trouvait son origine dans les attrocités commises pas les Japonais à la même période. Ici s’achève donc (pour l’instant) cette trilogie des Projets. Avec ce troisième épisode, Khara poursuit les aventures de Eytan Morgenstern. Il s’agit pour lui de retrouver ses compagnons de la première aventure (Jeremy et Jacqueline) afin d’éviter les pires ennuis. Notamment qu’Eytan se retrouve à nouveau cobaye. Ce troisième volume, à l’image des deux premiers, est mené à cent à l’heure. On peut dire que David S. Khara sait comment tenir le lecteur en haleine. Et si les deux précédentes aventures étaient déjà bien rythmées, celle-ci poursuit sur la même lancée. Entre les flashbacks historiques et l’aventure actuelle, le lecteur ne peut décidément pas lâcher le livre. Le héros de David S. Khara est un mélange d’agent secret à la James Bond, de Jason Bourne, de Jack Reacher, mélangez bien le tout (au shaker, pas à la cuillère), et vous obtiendrez un personnage original, humain, à l’humour ravageur et la personnalité bien établie. David S. Khara a réussi le pari de faire aussi bien que les auteurs américains. Cette trilogie est sans aucun doute l’une des meilleures du genre. On doit remercier le travail éditorial des éditions Critic pour avoir déniché un tel talent. Ces romans sont de préférence à lire dans l’ordre de parution. Le premier tome est en cours d’adaptation au cinéma. Notons que la Ligue de l’imaginaire a accueilli Khara dans ses rangs. Ce qui n’est pas peu dire quant au talent de cet auteur.