Polar, thriller, roman noir...

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En route pour Qaraqosh avec Maurice Gouiran

Résumé

Ce qui est sûr, c’est que Clovis ne voit pas arriver ce Mikki d’un très bon œil…
D’une part, parce que cet escogriffe pas très clair se dit menacé et cherche une planque du côté de la Varune, d’autre part, parce qu’il arrive d’Irak où il prétend avoir combattu au sein d’une milice chrétienne nommée Qaraqosh.
Et puis Clovis n’a pas de temps à perdre : il doit partir le surlendemain pour un reportage à Prague où l’on vient de retrouver la bibliothèque d’Himmler consacrée à l’ésotérisme et à la sorcellerie. Coïncidence ou opportunité, c’est justement à Prague que la milice Qaraqosh a été créée.
De leur côté, Emma et le SRPJ se retrouvent à enquêter sur deux meurtres commis dans la région, sur le même modus operandi. Les deux victimes s’avèrent également avoir été membres de Qaraqosh. Y aurait-il un lien avec ce fameux Mikki ?
Entre les investigations de Clovis à Prague et celles d’Emma, partie en urgence à Londres, le fil de la vérité semble se dénouer… Mais tous deux sont bien loin de se douter de la tournure que va prendre cette affaire !

Mon avis

Maurice Gouiran fait du Maurice Gouiran; et c’est tant mieux pour ceux qui ont pris l’habitude d’avoir leur dose régulière de roman noir du Sud de la France.
Il prend pour prétexte l’histoire de Mikki pour faire voyager le lecteur dans cette contrée lointaine et peu rieuse qu’est l’Irak.
Collant à l’actualité, M. Gouiran retrace les voyages de ces individus revenant d’Irak à travers l’Europe, puisque Clovis trouvera en République tchèque des éléments qui permettront à sa douce Emma de mener à bien son enquête.
L’auteur mêle le destin de ses deux protagonistes dans une enquête où la psychologie joue un rôle très important.

C’est du Maurice Gouiran en grande forme que l’on lira avec attention.

Qaraqosh, Maurice Gouiran,  Jigal Polar, 262 pages, 19€

Les bras cassés de Maurice Gouiran

Résumé : La découverte, un beau matin, d’une tête humaine, soigneusement déposée dans son frigo, ne peut être que le prélude à de graves ennuis.… Et quand les frères Asquaciati, à l’Estaque, Rome et New York, reçoivent ce sinistre message, ils sont loin d’imaginer les engatses qui vont fondre sur eux. La saga de la famille commence à Rome en 1945 quand Ubaldo, le père, fervent partisan du Duce, s’emmêle dans un sordide trafic d’œuvres d’art. Mais déterrer cinquante ans plus tard de si vieux souvenirs, déchaîne une nuée d’étranges démons… Heureusement qu’entre deux tournées de « jaune », les copains – RoRo, Luis, Mehdi et les autres – sont là pour leur prêter main-forte. Mais cette bande de bras cassés arrivera-t-elle à briser le maléfice… ? Gauguin et ses singes s’en retournent encore dans leurs tombes !

La clé de l’énigme était cachée quelque part dans le passé du père. quel acte avait donc pu commettre Ubaldo pour qu’on vienne, plus de cinquante ans après, troubler ainsi l’existence de sa progéniture.

Mon avis : Le premier roman de Maurice Gouiran est à nouveau disponible en poche chez Jigal.
L’auteur fait remonter le cours du temps aux protagonistes de son roman, à la recherche de l’erreur familiale pour laquelle ils doivent payer maintenant. À travers le temps et l’espace, la vie des frères Asquaciati se trouve chamboulée plus de 50 ans après les faits commis par leur père.

Maurice Gouiran réussit avec la maestria qu’on lui retrouvera plus tard dans ses romans à mêler l’Histoire à la vie quotidienne, et à entremêler les fils d’une existence pour les dérouler sur plusieurs générations.

Ce roman noir, aux accents du Sud, n’hésite pas à faire la part belle à l’humour. Le dénouement est plutôt inattendu. Recommandé à ceux qui ne connaissent pas encore Maurice Gouiran.

La nuit des bras cassés, Maurice Gouiran, Jigal polar, 280 pages, 9€.
Ce roman a reçu le prix Sang d’encre des lycéens 2003.

 

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