Polar, thriller, roman noir...

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L’affaire Perceval, Pascal Martin

L'affaire Perceval

 

Perceval est au top, adulé, reconnu, jalousé ! La Grande Tchatche, son émission en prime time, est un succès colossal. Le public adore, l’audimat est au sommet, la productrice est comblée… Pourtant, quelqu’un veut la peau de Perceval et s’acharne sur lui. Pourquoi ? Pauvre clown effrayé sur la piste du grand cirque médiatique, Perceval se voit contraint de quitter la scène et de prendre la fuite. Mais son persécuteur le traque. Perceval, pétrifié, découvre alors que la télé réalité est devenue pour lui… réalité. Il est au bord du gouffre mais ne veut pas être éliminé, quitter les sunlights et sortir du jeu. Ce serait pire que mourir ! Alors à l’heure des fake news, du complotisme et de la victimisation triomphante, il n’a plus qu’une seule solution pour survivre : se lancer dans le vide.

Mon avis

Ce roman noir de Pascal Martin nous emporte au pays de la lucarne magique : la télé. Plus particulièrement de ces émissions à audimat qui font et défont des carrières. Aussi bien celles de leurs animateurs que celles de ceux qui y passent.

Spécialisé dans l’ironie et dans « l’abattage » des puissants, Perceval est à son tour la cible d’ennemis bien décidés à le rayer des programmes télé.

Efficace, L’affaire Perceval ne fait pas dans la dentelle, et Pascal Martin va droit au but en démontant les mécanismes de la télévision. Star aujourd’ui, star déchue demain, Perceval sait bien qu’une carrière télévisuelle est bien peu de choses ; sa dégringolade du paysage audiovisuel vaut sont pesant d’or. Roman noir de la télévision, L’affaire Perceval rappelle au lecteur combien les déceptions peuvent être cruelles au pays des écrans plats.

L’affaire Perceval, Pascal Martin, Jigal Polar, 256 pages, 18€.

Roman noir au Kenya

Résumé

Alors que, nuit et jour, Nairobi feule de plus en plus fort, Cœur léger, policier sans police, et son amie Jane, brillante reporter au Daily Nation, Demande à la savanepartent dans le Samburu Park au nord du Kenya, enquêter sur un nouveau massacre d’éléphants. C’est alors qu’ils tombent sur un carnage d’un tout autre genre : celui d’écoliers d’un pensionnat en lisière du parc, assassinés par un groupe armé venu de Somalie. Dans cette poisseuse savane, tombent les mangues et les dernières illusions… Complicité des gardes ? Naïveté des donateurs ? Braconniers assoiffés de dollars ? Spéculation sur l’ivoire en partance pour la Chine ? Seule la savane sait… Surtout lors des nuits de pleine lune, quand barrit sans cesse un jeune éléphant solitaire et désorienté…

Un jour défait, blanc, finit de se lever. L’air sent le métal surchauffé, celui des balles, celui de la tronçonneuse, une odeur de peau et de poils brûlés.

Mon avis

Court, incisif, Demande à la savane ne fait pas dans le détail.
C’est voulu. Jean-Pierre Campagne en a décidé ainsi.
Le Kenya passe pour être le paradis des animaux sauvages, protégés dans un grand parc. Malheureusement, la mondialisation rattrape ce havre de paix pour les animaux. Les Européens, les Chinois, tout le monde en veut à ce pays et à ses richesses.
Cœur Léger doit enquêter sur un massacre d’éléphants dans le Samburu park.
Mais il est rattrapé par un autre genre de massacre : un groupe de terroristes a assassiné les écoliers d’un pensionnat près du parc.
Rapidement, les deux affaires se rejoignent, et Cœur Léger se retrouve un plein milieu de cette enquête.
Tenant presque du journal de bord, Demande à la savane va à l’essentiel pour marquer profondément les esprits par son réalisme et son actualité brûlante.

Demande à la savane, Jean-Pierre Campagne, Jigal Polar, 152 pages, 17 euros.

1793, la Suède comme vous ne l’avez jamais lue

Que diriez-vous de passer une année en Suède, et de remonter le temps jusqu’en 1793?
1793, année funeste en France pour le roi et la reine.
Qu’en est-il de la Suède?
L’idéologie révolutionnaire y fait doucement son nid.
Mais ce qui nous occupe dans ce roman, c’est la découverte du corps mutilé d’un inconnu dans un lac de Stockholm.

Le pays est écrasé par les tensions à la suite de la mort du roi Gustav III. Les rumeurs vont bon train, faisant arriver la Révolution française jusqu’en Suède où chacun regarde l’autre comme un révolutionnaire en puissance.

C’est Jean Michael Cardell, soldat de la guerre russo-suédoise, qui va découvrir le corps mutilé. L’enquête est confiée à Cecil Winge qui, en plus de sa tuberculose, va devoir faire face à la corruption.

1793 est un roman dur, qui se lit d’une traite. L’histoire est tortueuse à souhait. Les différentes parties du roman apportent chacune leur pierre à cet édifice de cruauté et d’horreur. La vie quotidienne en Suède n’était pas réjouissante à l’époque. Niklas Natt Och Dag plonge ses lecteurs dans une histoire sans concession.

1793 est un très grand roman, qui va faire date parmi ce qui se fait en thrillers historiques.

L’auteur

Niklas Natt Och Dag est né en 1979. Il est issu d’une des plus anciennes familles de la noblesse suédoise. Natt Och Dag, peut se traduire par « Nuit et Jour ». L’origine de ce nom provient des armoiries familiales qui représentent un bouclier scindé horizontalement, en doré et en bleu. Quand il n’est pas en train de lire ou d’écrire, l’auteur s’adonne à une autre de ses passions, la musique. Il joue de la guitare, de la mandoline, du violon ou encore du shakuhachi, une flûte en bambou japonaise.

1793, Niklas Natt Och Dag, Sonatine, 448 pages, 22 euros. Disponible en numérique.

En route pour Qaraqosh avec Maurice Gouiran

Résumé

Ce qui est sûr, c’est que Clovis ne voit pas arriver ce Mikki d’un très bon œil…
D’une part, parce que cet escogriffe pas très clair se dit menacé et cherche une planque du côté de la Varune, d’autre part, parce qu’il arrive d’Irak où il prétend avoir combattu au sein d’une milice chrétienne nommée Qaraqosh.
Et puis Clovis n’a pas de temps à perdre : il doit partir le surlendemain pour un reportage à Prague où l’on vient de retrouver la bibliothèque d’Himmler consacrée à l’ésotérisme et à la sorcellerie. Coïncidence ou opportunité, c’est justement à Prague que la milice Qaraqosh a été créée.
De leur côté, Emma et le SRPJ se retrouvent à enquêter sur deux meurtres commis dans la région, sur le même modus operandi. Les deux victimes s’avèrent également avoir été membres de Qaraqosh. Y aurait-il un lien avec ce fameux Mikki ?
Entre les investigations de Clovis à Prague et celles d’Emma, partie en urgence à Londres, le fil de la vérité semble se dénouer… Mais tous deux sont bien loin de se douter de la tournure que va prendre cette affaire !

Mon avis

Maurice Gouiran fait du Maurice Gouiran; et c’est tant mieux pour ceux qui ont pris l’habitude d’avoir leur dose régulière de roman noir du Sud de la France.
Il prend pour prétexte l’histoire de Mikki pour faire voyager le lecteur dans cette contrée lointaine et peu rieuse qu’est l’Irak.
Collant à l’actualité, M. Gouiran retrace les voyages de ces individus revenant d’Irak à travers l’Europe, puisque Clovis trouvera en République tchèque des éléments qui permettront à sa douce Emma de mener à bien son enquête.
L’auteur mêle le destin de ses deux protagonistes dans une enquête où la psychologie joue un rôle très important.

C’est du Maurice Gouiran en grande forme que l’on lira avec attention.

Qaraqosh, Maurice Gouiran,  Jigal Polar, 262 pages, 19€

L’étranger dans la maison, Shari Lapena

Résumé 
Mariés depuis deux ans, Karen et Tom ont tout pour être heureux : un train de vie confortable, un pavillon coquet, des projets d’avenir.L'étranger dans la maison, Shari Lapena
Un soir, quand Tom rentre à la maison, Karen s’est volatilisée. Alors qu’il commence à paniquer, Tom reçoit une visite de la police : son épouse a été victime d’un grave accident de voiture, dans un quartier malfamé où elle ne met d’ordinaire jamais les pieds.
À son réveil à l’hôpital, la jeune femme a tout oublié des circonstances du drame. Les médecins parlent d’amnésie temporaire.
En convalescence chez elle, Karen est décidée à reprendre le cours de sa vie. Sauf que quelque chose cloche. Elle sait que, depuis quelques mois, quelqu’un s’introduit en leur absence dans la maison…

Mon avis
L’étranger dans la maison est un bon thriller, aussi bon que Le couple d’à côté. Shari Lapena a trouvé la recette pour écrire de bonnes histoires.
Efficace dès les premières pages, ce roman est à dévorer en une seule fois. Si c’est bien sur très américain dans le traitement de l’intrigue, on n’en demeure pas moins sur ses gardes jusqu’à la toute dernière page.
Un bon thriller à se réserver quand on a le temps d’avaler les pages. Shari Lapena est décidément une auteure à suivre.

L’étranger dans la maison, Shari Lapena, Presses de la Cité, 304 pages, 19,90€

Mort en eaux grises, Pierre Pouchairet

Résumé :

Mort en eaux grises, Pierre Pouchairet, Yves Saint-Martin, Jigal Polar

Après avoir été grièvement blessée lors d’une précédente affaire, c’est avec appréhension que la commandant Johana Galji reprend ses fonctions de chef de groupe à la police judiciaire de Versailles. Mais la découverte dans la Seine du corps d’un plongeur étrangement mutilé l’entraîne très vite dans une nouvelle enquête qui va révéler l’existence d’une menace effroyable pour la population. En effet, de la frontière turco-iranienne à Moscou, en passant par la Syrie, Conflans et Paris, une machination infernale est en train de se mettre en place… Il va falloir toute leur détermination à Johana et son équipe pour tenter de déjouer ce qui pourrait devenir l’une des plus terribles catastrophes de ces dernières années…

Mon avis :

Une nouvelle fois, Pierre Pouchairet met les enquêteurs qu’il avait introduit dans La prophétie de Langley sur des charbons ardents.
De la découverte d’un cadavre dans la Seine, jusqu’au Moyen-Orient, l’auteur nous dépeint une actualité sans cesse récurrente: attentats, relations internationales, trafic de drogues, islamisme…
Dans ce roman, l’auteur fait intervenir les enquêteurs en parallèle des terroristes pour finalement faire en sorte que le lecteur se retrouve, lui aussi, sur les traces des terroristes.
Mort en eaux grises est une fiction qui dépasse la réalité, c’est un thriller réaliste comme Pierre Pouchairet habitue maintenant ses fidèles lecteurs. Toujours précis, documenté, il se montre à chaque roman plus diabolique dans ses intrigues.

Pierre Pouchairet, en collaboration avec Yves Saint-Martin, Mort en eaux grises, Jigal, 232 pages, 19,00 €

Les droits d’auteur de ce roman seront entièrement versés à l’orphelinat mutualiste de la police nationale, Orpheopolis.

 

Les bras cassés de Maurice Gouiran

Résumé : La découverte, un beau matin, d’une tête humaine, soigneusement déposée dans son frigo, ne peut être que le prélude à de graves ennuis.… Et quand les frères Asquaciati, à l’Estaque, Rome et New York, reçoivent ce sinistre message, ils sont loin d’imaginer les engatses qui vont fondre sur eux. La saga de la famille commence à Rome en 1945 quand Ubaldo, le père, fervent partisan du Duce, s’emmêle dans un sordide trafic d’œuvres d’art. Mais déterrer cinquante ans plus tard de si vieux souvenirs, déchaîne une nuée d’étranges démons… Heureusement qu’entre deux tournées de « jaune », les copains – RoRo, Luis, Mehdi et les autres – sont là pour leur prêter main-forte. Mais cette bande de bras cassés arrivera-t-elle à briser le maléfice… ? Gauguin et ses singes s’en retournent encore dans leurs tombes !

La clé de l’énigme était cachée quelque part dans le passé du père. quel acte avait donc pu commettre Ubaldo pour qu’on vienne, plus de cinquante ans après, troubler ainsi l’existence de sa progéniture.

Mon avis : Le premier roman de Maurice Gouiran est à nouveau disponible en poche chez Jigal.
L’auteur fait remonter le cours du temps aux protagonistes de son roman, à la recherche de l’erreur familiale pour laquelle ils doivent payer maintenant. À travers le temps et l’espace, la vie des frères Asquaciati se trouve chamboulée plus de 50 ans après les faits commis par leur père.

Maurice Gouiran réussit avec la maestria qu’on lui retrouvera plus tard dans ses romans à mêler l’Histoire à la vie quotidienne, et à entremêler les fils d’une existence pour les dérouler sur plusieurs générations.

Ce roman noir, aux accents du Sud, n’hésite pas à faire la part belle à l’humour. Le dénouement est plutôt inattendu. Recommandé à ceux qui ne connaissent pas encore Maurice Gouiran.

La nuit des bras cassés, Maurice Gouiran, Jigal polar, 280 pages, 9€.
Ce roman a reçu le prix Sang d’encre des lycéens 2003.

 

L’empathie, Antoine Renand

Antoine Renand. L'empathie

Résumé : « Il resta plus d’une heure debout, immobile, face au lit du couple. Il toisait la jeune femme qui dormait nue, sa hanche découverte. Puis il examina l’homme à ses côtés. Sa grande idée lui vint ici, comme une évidence ; comme les pièces d’un puzzle qu’il avait sous les yeux depuis des années et qu’il parvenait enfin à assembler. On en parlerait. Une apothéose. »
Cet homme, c’est Alpha. Un bloc de haine incandescent qui peu à peu découvre le sens de sa vie : violer et torturer, selon un mode opératoire inédit.
Face à lui, Anthony Rauch et Marion Mesny, capitaines au sein du 2e district de police judiciaire, la « brigade du viol ».
Dans un Paris transformé en terrain de chasse, ces trois guerriers détruits par leur passé se guettent et se poursuivent. Aucun ne sortira vraiment vainqueur, car pour gagner il faudrait rouvrir ses plaies et livrer ses secrets. Un premier roman qui vous laissera hagard et sans voix par sa puissance et son humanité.

Mon avis : Dans la brigade du viol, un enquêteur se fait remarquer : Antoine Rauch. Surnommé « La Poire » par ses collègues, il est connu pour être un enquêteur exceptionnel.
Lorsqu’un violeur terrorise Paris, il se met en chasse et n’a plus qu’un objectif: l’arrêter.
Mais cela ne se passe pas comme il pouvait le penser. Sa vie privée et son passé vont être mis sur le devant de la scène.
Thriller psychologique très violent, L’empathie s’adresse aux coeurs bien accrochés. L’enquête retrace les actes infâmes du tueur, mais fait aussi revenir sur son histoire et sur celle de l’enquêteur, La Poire.
Antoine Renand a bien développé ces deux histoires en parallèles pour montrer comment l’on devient soit tueur en série, soit policier. D’où vient que ces deux personnages deviennent finalement si différents l’un de l’autre? Le milieu social est-il responsable de tout ?

L’auteur : Antoine Renand a écrit et mis en scène des courts-métrages, primés en festivals et diffusés à la télévision. Il est l’auteur de plusieurs scénarios de longs-métrages en cours de production. L’Empathie est son premier roman.

L’empathie, Antoine Renand, Robert Laffont, 464 pages, 20€.

Le fruits de mes entrailles, Cédric Cham

Résumé

Vrinks, fiché au grand banditisme, finit de purger une longue peine en centre de détention quand on lui annonce brutalement que le corps mutilé de sa fille Manon a été retrouvé dans un fleuve. Fou de rage, il ne pense plus qu’à s’évader pour la venger…
Amia, jeune femme d’une vingtaine d’années, prisonnière d’un sordide réseau de prostitution, réalise soudainement qu’elle va être mère ! C’est peut-être le signal qu’elle espérait pour trouver la force de fuir les griffes de ses bourreaux.
La capitaine Alice Krieg, en charge du dossier Vrinks, est une flic pugnace de la brigade de recherche des fugitifs. Elle, a grandi sans père, en a toujours souffert et plus encore aujourd’hui quand elle découvre sa cruelle maladie… Le hasard va tous les faire se télescoper au cours d’une longue cavale infernale et sanglante. À la vie, à l’amour, à la mort, au destin…

Chaque seconde supplémentaire où cet enculé est en vie est une insulte à la mémoire de Manon. Alors, hors de question de moisir ici. Il doit s’arracher. Et vite. Et le manque de temps limite d’autant ses options.

Mon avis

Trois personnages en fuite.
Vrinks court pour essayer de rattraper le temps perdu avec se fille. Mais elle est morte, tuée par quelqu’un que la Police ne recherche plus. Il court pour rendre justice à sa fille.
Amia, elle, court pour échapper à la prostitution parce qu’elle est enceinte et qu’elle veut que son enfant puisse avoir un autre avenir que le sien.
Enfin, Alice, capitaine de Police, court après le temps qu’il lui reste : elle doit affronter sa maladie, rattraper le temps perdu et Vrinks, par la même occasion.
Roman noir désespéré, Le fruit de mes entrailles entraîne le lecteur dans une course folle où les protagonistes courent tous après quelque chose : la vengeance, le temps, la liberté.
Cédric Cham ne fait pas dans la dentelle et c’est à cela qu’on le reconnaît. Au bout de la noirceur surgit une faible lueur, mais une lueur quand même.
En lisant ce roman, j’ai pensée aux livres de Karine Giebel. Elle aussi met en scène des êtres traqués, fuyant leur quotidien, cherchant au-delà de leur vie une échappatoire.
C’est en cela que le roman de Cédric Cham est très bon, c’est qu’il aborde des thèmes qu’on peut lire dans la presse, qui sont des faits divers, mais qui sont universels.

Le fruit de mes entrailles, Cédric Cham, Jigal Polar, 280 pages, 18,50€.

La mort selon Turner, Tim Willocks

Résumé

Lors d’un week-end arrosé au Cap, un jeune et riche Afrikaner renverse en voiture une jeune Noire sans logis qui erre dans la rue. Ni lui ni ses amis ne préviennent les secours alors que la victime agonise. La mère du chauffeur, Margot Le Roux, femme puissante qui règne sur les mines du Northern Cape, décide de couvrir son fils. Pourquoi compromettre une carrière qui s’annonce brillante à cause d’une pauvresse  ? Dans un pays où la corruption règne à tous les étages, tout le monde s’en fout. Tout le monde, sauf Turner, un flic noir des Homicides. Lorsqu’il arrive sur le territoire des Le Roux, une région aride et désertique, la confrontation va être terrible, entre cet homme déterminé à faire la justice, à tout prix, et cette femme décidée à protéger son fils, à tout prix.

Le ton de Turner était neutre mais implacable. Dépourvu de défi ou d’accusation. Juste l’assurance que cet homme allait foncer, quel que soit l’obstacle sur sa route.

Mon avis

La mort selon Turner est un roman policier qui donne chaud à lire. Pas seulement parce que l’intrigue se déroule en Afrique du Sud, mais parce qu’il faut suivre le rythme. Tim Willocks est un vieux routier du roman policier, et aussi du roman historique.
Même s’il délaisse le roman historique pur et dur, Willocks passe rapidement en revue l’histoire de l’Afrique du Sud et de l’Apartheid, dont l’ombre plane encore.
Turner est un flic incorruptible. Le seul peut-être encore en Afrique du Sud? Pour cette enquête, qui paraît résolue avant même d’avoir commencé, Turner va se heurter de plein fouet à la volonté d’une femme, d’une mère prête à tout pour sauver son fils.

Le regard de Turner ne contenait pas plus de compromis que la gueule du canon d’un fusil à pompe.

La mort selon Turner est le roman policier de l’année 2018. C’est un roman puissant dont on imagine bien une adaptation cinématographique.

La mort selon Turner, Tim Willocks, Sonatine, 384 pages, 22  €

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